CHILD FREE ZONE (Zone sans enfant)

Depuis 1 an, je sens autour de moi un petit monde qui frétille, presque nerveusement, à l’idée que peut-être je puisse être enceinte. Pendant quelques mois, ça m’a fait rigoler, je trouvais ça mignon qu’on puisse attendre avec impatience que j’annonce un heureux événement. Et puis petit à petit, c’est devenu pesant, voire même très clairement oppressant. Une petite mise au point était donc nécessaire, et en parler ici me fait surtout beaucoup de bien. Parallèlement, ça m’évite d’envoyer bouler des gens que j’aime beaucoup juste parce qu’ils m’ont un peu trop gonflé avec cette histoire.

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Je ne suis pas vous

Mesdames, mesdemoiselles (car ce ne sont jamais des messieurs qui trouvent des allusions à la maternité dans chaque recoin de phrase), sachez que je ne suis pas comme vous. Je ne ressens nullement le besoin d’avoir un enfant maintenant. Je n’ai pas de manque affectif à combler. Je ne sens pas de vide dans ma vie. Je n’ai pas la sensation d’avoir loupé une étape dans la construction de ma vie. Je n’ai pas besoin de faire un enfant pour empêcher mon fiancé de se tirer. Quelle que soit la raison pour laquelle vous voulez un gamin ou en avez eu un, arrêtez de penser que je suis comme vous « avant », avant cette fameuse révélation qui est censée survenir chez chaque femme normalement constituée, ce besoin irrépressible d’être Mère.

Je ne suis pas vous, je suis moi. Et moi, elle est très heureuse comme elle est. Je ne dis pas que je n’aurai jamais d’enfant, je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Je ne milite pas pour être « nullipare » ad vitam aeternam. J’aurai certainement des gosses un jour. Mais là, actuellement, non, non merci je ne veux pas d’enfant. Je ne veux pas m’imposer la présence d’un être dépendant qui n’a rien demandé, je ne veux pas une responsabilité nouvelle alors que j’ai parfois du mal à gérer celles que j’ai déjà.

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Aujourd’hui, je vis de ma passion (même si je l’exerce dans un contexte professionnel à gerber …), je me marie dans 1 an avec l’homme que j’aime, j’ai des tas d’activités (sport, cours du soir, et bientôt la reprise du théâtre), je sors, nous sortons, je fais la fête et je vis ma vie à fond. Et ne venez pas me dire que, en agissant ainsi, je suis égoïste. Car PERSONNE ne souffre de cette situation, surtout pas un petit être humain qui n’a jamais demandé à naître.

Aujourd’hui, je suis libre, libre de me lever à l’heure qui me chante le week-end, libre de glander quand je suis malade, libre de partir en week-end ou en vacances, libre de gaspiller ma tune dans une paire de pompes ou une PS4, libre de me bourrer la gueule, libre de ME faire plaisir, de faire plaisir à ceux que j’aime et que tout le monde y trouve son compte.

Enfant = centre de l’Unviers

Ce que je constate chez les parents (en général, toi qui lis cet article et qui est mère/père, ne te sens pas personnellement visé même s’il y a quand même des traits de caractère que je vais citer qui sont applicables à TOUS les parents), c’est leur capacité à t’imposer leur môme partout et tout le temps, même quand le gamin n’est pas là. Dans les conversations de la cantine au boulot, j’en peux plus d’entendre mes collègues parler du premier mot de leur rejeton, de la première fois que fifille a aidé sa mamounette à faire un gâteau, etc.

Louison pour Cheek Magazine

Louison pour Cheek Magazine

Sérieusement, ça vous effleure à un moment que j’en ai rien à battre ? Ensuite tu as ceux qui considèrent que leur enfant est le centre de l’univers, et que tous les autres êtres humains de la planète gravitent autour. On laisse donc Truc s’essuyer les pieds sur ton pantalon, assis devant toi dans le RER, Machine hurler dans le train parce qu’elle veut absolument regarder une nouvelle fois « Oui-Oui » sans casque parce que papa a oublié le casque à la maison, et que tout le wagon profite à la fois des hurlements de madame, mais qu’en plus on se tape le DVD pour la 8ème fois … alors que tu es en « ID Zen » …

Il y a aussi ceux qui traînent leur gamin dans des endroits pas possibles, et où ça emmerde les autres : dans un concert, où tu peux pas vraiment bouger de peur de bousculer un mioche (précision à toutes fins utiles, je ne parle pas d’un concert des One Direction) ; au cinéma pour voir un film absolument pas adapté à l’âge du gamin (et où ça s’entend clairement qu’il a la frousse …). Et puis au quotidien, dans les parc tu te prends une balle dans la gueule quand t’es allongé dans l’herbe (non non, surtout n’apprend pas à ton gamin à s’excuser hein), dans les files d’attentes où le gamin ne fait que bouger dans ton les sens parce qu’il en a marre d’attendre, etc.

Merci de foutre la paix à mon utérus

Voilà, vous savez ce que je pense de enfants et surtout des parents qui vont avec. Je n’ai pas envie de devenir une mère qui pense que l’univers est contre son petit bout, que tout risque de lui arriver tout le temps, et que personne n’a jamais le droit de lui péter une réflexion. Je n’ai pas envie de parler tout le temps de mon enfant. Je n’ai pas envie de me priver de faire choses que j’aime parce qu’il faut être à la crèche avant 18h ou de me taper un week-end de biberons-couches parce que Papa sera en concours de tir à l’arc.

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Et puis j’ai envie d’abord d’une carrière ! Ouh la vilaine, elle pense à elle avant de penser à repeupler la planète, qui soit dit en passant déborde d’humains et est pleine à craquer. Mais oui, j’ai choisi de me faire avant tout un nom dans mon domaine d’activité. Parce qu’aujourd’hui encore, être une femme/mère c’est un handicap pour l’emploi et l’évolution professionnelle. J’exerce un métier que j’adore, je veux d’abord trouver ma place avant de m’ajouter un boulet à la cheville (calmez-vous, c’est une image !).

Mais surtout, dîtes-vous bien que le jour où j’aurai un « Polichinelle dans le tiroir », je vous l’annoncerai certainement autrement que dans un statut Facebook ou un post Twitter en version sous-entendu.

Mesdames, pour la plupart, je vous aime fort, mais si vous m’aimez vraiment, pitié, arrêtez d’essayer de lire entre les lignes, vous me connaissez suffisamment pour savoir que quand j’ai un truc à dire, je le dis, je ne tourne pas autour du pot pour faire monter la mayonnaise !

8 réflexions sur “CHILD FREE ZONE (Zone sans enfant)

  1. Drags dit :

    Au moins tu viens de t’éviter deux ans de thérapie :p De toutes façon, avant le mariage, t’as pas le temps à consacrer à un enfant, c’est tellement prenant, surtout si (comme nous) tu fais plein de DIY pour la déco !

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      • Drags dit :

        Nope, mais c’est pour bientôt… Mariage à l’été 2013 et on vient d’apprendre que ma femme était enceinte. Mais bon, avec le mariage, les pression sociales et familiales se font plus pressantes encore. Dès le soir même, c’est à base de « bon, maintenant c’est le bébé », etc. Vous avez pas fini d’en bouffer ^^

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