Parce que comme de nombreux•ses parisien•ne•s, j’étais de sortie vendredi soir. Parce que comme de nombreux•ses parisien•ne•s, je suis restée enfermée dans un bar pendant quelques heures, parfois dans le noir et le silence, entourée d’inconnu•e•s. Parce que comme la grande majorité d’entre e•ux•lles je suis rentrée chez moi saine et sauve samedi matin, après avoir été accueillie par un des inconnus du bar. Mais parce que je pense aussi très fort à tou•te•s ce•ux•lles qui ont été atteint•es. Qui n’en sont pas revenus. Qui ont perdu des proches.
Parce que j’ai besoin d’occuper mon cerveau, de façon très égoïste, j’ai besoin d’oublier qu’à quelques rues près, ça aurait pu être moi. A quelques mètres près, ça aurait pu être mes amis au Stade de France.
Parce qu’on a beau dire qu’on va pas s’empêcher de vivre, qu’on va résister et ne pas céder à la terreur, on a quand même le droit de dire qu’on a un peu peur. Parce que c’est ça, être humain : vivre avec ses peurs, mais ensemble.
Prenez soin de vous et des autres.
From Paris with Love.
Les Bidules de Debobulle 
Quand on voit ça à la télé on a du mal à imaginer que des personnes que vous connaissez l’ont vécu. On se dit ca se passe loin. Merci pour ton témoignage et continue alors de parler pour faire sortir toute cette tristesse et angoisse. Je pense à vous.
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